Peut-être, quelque querelleur qui cherche son plaisir dans les malheurs des autres,
est-il en train d’affûter sa dague émoussée. Un autre peut s’échauffer l’esprit en buvant
de la bière et en jouant. Je lui accorde de bon cœur, dans la mesure où cela le réjouit.
Si tel autre veut seulement chez lui suer à grosses gouttes auprès du feu et en silence écourter
le temps qui passe. Après tout, il peut bien rester sur son siège dans le calme.
Je ne cherche pas mon plaisir dans la solitude. Venez, mes fidèles amis, laissez les autres à leur folie.
Je veux que dans les moments d’oisiveté, vous chassiez mes idées noires.
Prenez tous place et allumez-vous une petite pipe.
Mais, ce faisant, appliquons notre devise :
Une vie sans amis est plutôt semblable à la mort
Une vie au milieu de ses amis, c’est le paradis sur terre.
T. Majer.
Informations de fond.
Le sonnet était attaché à la lettre de la petite-fille Christiane Mayer, voir station 4, au maire de la ville, Klein. Il vient de la main de Tobias Mayer et le montre comme une personne sociable, non seulement intéressée par les divers sujets de sa science, mais également appréciant la compagnie des autres.
Le sonnet a été mis en musique en 2012 (à l’occasion du 250e anniversaire de la mort de Tobias Mayer) par le professeur de musique de Marbach Wolfgang Jauch et est chanté lors d’occasions spéciales par l’association des chœurs de Liederkranz Marbach.